samedi 20 février 2010

Ce matin un gamin a buté un prof

Ce matin un gamin a buté un prof. La victime était excédée de subir les humiliations répétées de ses enseignants, qui étaient bien souvent suivi des brimades de ses camarades. La victime semblait douter de la faculté de ses enseignants à pouvoir les faire ingurgiter la totalité du programme au cours de l'année scolaire, et ne semblait pas comprendre pourquoi ils s'évertuaient à perdre un temps précieux sur des remontrances d'une demi heure ou sur des activités ni ludiques ni instructives. Le coupable était quadragénaire, semblait faire son travail comme il se doit, des témoignages d'anciens élèves relatent qu'il avait une appétence particulière pour les remontrances, il jouissait de sa supériorité, ils projetaient les craies sur la figures des bavard, tirait les cheveux des rebelles et giflait les rebelles qui avaient le malheur d'avoir des fibres capillaires trop courtes. Il faisait passer au tableau ceux qui étaient incapable de faire les exercices correctement, et plutôt que de faire son travail, d'être pédagogue, il prenait un plaisir sadique à humilier sa victime, le supplice morale pouvait durer une heure, une heure durant laquelle la victime subit, une heure durant laquelle le reste de la classe à défaut de s'instruire regarde le spectacle. Le coupable aimait particulièrement faire passer après « les branleurs » comme ils les appelaient un « bon » qui allaient « torcher » l'exercice avec célérité, cela lui permettait de conclure son humiliation par une comparaison qui allait enfoncer un peu plus la victime (le « branleur »), et peut importe si cette façon de faire poussaient les élèves à se haïr les uns les autres. Lorsque la victime récite son cours, le coupable appelle ça du baratin, lorsque la victime tente de se justifier, de s'expliquer, le coupable appelle ça de l'insubordination, chose qui se finit assez souvent dans le bureau de la principale ou du proviseur. Le coupable se plaisait à insulter la victime, sachant pertinemment que la victime ne pouvait pas répliquer, a moins bien sur de vouloir une nouvelle fois rendre visite au proviseur... La victime loin d'être exempt de tout défaut se soulageait en dégradant le véhicule de son bourreau. Le coupable dans les conseils de classe accablait sa victime (bien qu'elle soit absente), préconisait des voies de garages pour elle, en dépit de l'avis de ses collègues. Il ne faut pas croire que le coupable haïssait tous les mauvais élèves et seulement les mauvais élèves (du moins ceux qu'ils considéraient comme tel), il aimait beaucoup certaines personnes, et savait être pédagogues avec elles, il n'hésitait pas à les défendre dans les conseils de classes, à appuyer leurs candidatures pour des filières prestigieuses. Et comme on le sait tous l'affection et l'aversion peuvent être inconditionnelles, et si il lui arrivait de prendre pour des « branleurs » des élèves moyens, il lui arrivait aussi de soutenir des mauvais élevés en dépit de la motivation de ces derniers. Ce matin la victime s'est juré de pourfendre le coupable, ce matin le « branleur » a voulu mettre un point final à ses humiliations, ce matin le gamin a voulu rivaliser, se défaire de son complexe d'infériorité. Ce matin un coupable est mort, lacéré par des coups de couteaux. On dit que la victime s'est acharnée pendant un quart d'heure sur le coupable, ce sont les professeurs des salles d' a cotés et les pions qui ont arrêté le massacre, trop tard... La victime semblait incontrôlable, ils n'étaient pas trop de trois pour empêcher la victime d'exercer son action macabre. On entendit la victime hurler tout comme le coupable, des insultes ont figés dans les deux sens, des pleurs aussi, le coupable a malgré tout supplié la victime de l'épargner... Sans succès. La victime avait le regard lumineux, de son regard jaillissait une haine sans limite, c'est à se demander si elle prenait plaisir a voir le coupable se noyer dans son propre sang. La victime sera considéré comme folle, passera les trente prochaines années de sa vie en prison, le coupable sera incinéré, sa dépouille étant trop dégradée pour être mise dans un cercueil.

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